Des ateliers : pour quoi faire ?


A la croisée de l'expérimentation, du témoignage d'expert et de l'échange entre participants, les ateliers seront l'occasion pour chacun d'entre nous de se focaliser sur une méthode, une posture, un outil en lien avec l'accès aux savoirs agro-écologiques et leurs transmissions.

Séparées artificiellement le temps du colloque, puisque nous savons que toutes s'enrichissent et sont liées dans la réalité, chaque entrée et chaque problématique deviennent spécifiques pour éviter de tomber dans le piège des généralités. Comme les dix doigts des deux mains, elles resteront complémentaires et toutes contribueront de façon cohérente à la question principale du colloque : quelles méthodes de collecte et de transmission des savoirs et pratiques agro-écologiques pour différents publics ?

Articulés avec les travaux en plénières, ils seront le fil rouge du colloque.

Les ateliers s'organisent concrètement autour de deux thèmes : "avoir accès aux savoirs agro-écologiques" et "construire des connaissances". Dix personnes maximum assisteront à chacun des groupes pour un maximum d'interactivité.

Il ne sera pas à l'ordre du jour d'y débattre de techniques ou de concepts agro-écologiques.

Chaque atelier sera l'occasion de combiner :
- échanges d'expérience
- discussions théoriques
- travail sur le terrain
Il ne s'agira pas de former les participants aux méthodes discutées, mais plutôt de les initier à celles-ci.

L'inscription à un atelier vaut pour toute la durée du colloque. Un travail suivi sera réalisé sur ce temps, il est donc important de rester dans le même atelier durant les 3 jours.

Attention : le colloque est complet
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Vous pouvez toujours remplir ce formulaire, mais c'est dorénavant pour figurer sur notre liste d'attente.
Pour tous ceux qui ne pourront pas venir nous vous communiquerons bientôt des informations sur la possibilité d'assister à certaines séquences du colloque à distance.

Thème «Avoir accès aux savoirs agro-écologiques»

Dans la peau de celui qui cherche des savoirs agro-écologiques ...

C1. Recueillir des traces de l'activité : pourquoi ? Pour quoi ? Comment ?
Ces traces, qu'elles soient ethnographiques, sonores ou encore vidéos, représentent un support, une voie, une entrée privilégiée pour favoriser un accès aux "savoirs cachés dans l'agir professionnel". Qu'appelle-t-on activité ? Toutes les traces sont-elles pertinentes ? Quels sont alors les rôles des différents protagonistes ? Quels usages peut-on en faire dans une visée de développement professionnel ?
C2. Le récit de vie
ANNULE
Souvenir d’enfance, voyages, événements professionnels, engagements associatifs contribuent à la construction d'une identité professionnelle. Quels moyens, quels atouts et quelles limites l'usage du récit de vie exige-t-il ? Qu'est-ce que l'itinéraire de la personne apporte à l'appréhension concrète de ses savoirs agro-écologiques ?
C3. Les multiples facettes de l'enquête : questionnaire, enquête semi-directive et entretien d'explicitation
Est-ce les méthodes d'enquête permettent de cibler des savoirs ? Comment l'enquête permet-elle de mettre l'interviewé en réflexion ? Comment l'aider à décrire son savoir ? Comment le faire expliciter ce qui est souvent du ressort de l'intuition ? Nous analyserons les limites et les atouts des différentes méthodes.
C4. A la recherche des savoirs incorporés
Action, observation, reproduction, voici les trois mots-clefs de cet atelier. Ce genre de situation correspond, par exemple, au stagiaire qui doit observer et s'approprier le geste du professionnel. L'atelier mettra l'accent sur la place du corps dans la constitution des savoirs. A quel(s) savoir(s) a-t-on accès en reproduisant le geste ? Quelle part laisse-t-on à la réinvention ? Cette méthode se suffit-elle en elle-même ? Quelle place pour l'articulation avec la théorie ?
C5. Entre prescription et réalité : analyse du travail en situation
L'agriculteur doit naviguer entre conseils, réglementations et travail dans le réel. L'analyse du travail réel cherche à identifier les ajustements, les adaptations, à comprendre les raisonnements et les connaissances mobilisées. Quels sont les principes de cette démarche ? Y a-t-il des enjeux spécifiques à se saisir de cette démarche pour les savoirs agro-écologiques ?

Thème « Construire des connaissances »

Dans la peau de celui qui forme, conseille, enseigne des savoirs agro-écologiques ...

T1. Mutualisation de savoirs vivants : comment les diffuser à travers les outils multimédia ?
Certains savoirs académiques ou empiriques sont parfois mutualisés sur des plateformes, dans des bases de données, ou des ouvrages par exemple sous forme de fiches-ressources, de vidéo...etc. Comment respecter les valeurs portées, les savoirs situés, complexes et vivants ? Quels sont les avantages et les limites de ces partages ? La mutualisation apporte-t-elle quelque chose à l'apprentissage des savoirs agro-écologiques ?
T2. Les savoirs agro-écologiques dans l'enseignement agricole : quelle réinterrogation de la posture d'enseignant/formateur ?
Les savoirs agro-écologiques sont-ils transférables par des formats académiques (cours magistraux, formations par la théorie, power point, lectures, articles scientifiques ...) ? Quels sont les atouts/contraintes du mode transmissif ? Faut-il aménager l'enseignement actuel pour transmettre des savoirs agro-écologiques ? Quelle complémentarité avec d'autres pédagogies ? Dans quelle mesure l'arrivée des savoirs agro-écologiques réinterroge la posture des enseignants/formateurs dans les écoles, universités...?
T3. Eco-formation
L'éco-formation est l'apprentissage par le contact direct avec l'environnement, en complément de l'autoformation et de la formation par un tiers. Quelles sont les mécanismes de l'apprentissage par éco-formation ? Que devient le rôle du formateur ou du conseiller ? Que "dit" le milieu à l'apprenant ? En quoi est-elle complémentaire des autres modes de formation ?
T4. Apprendre en groupe : comment faire de l'échange entre pairs un levier d'apprentissage ?
Groupes de professionnels en réseau, échanges de pratiques entre élèves ou stagiaires en retour de stage, réunions d'agriculteurs à l'initiative de distributeurs ou de conseillers agricoles, échanges entre repreneur et cédant d'exploitation agricole ou entre GAEC s'associant, contrats de parrainage, ... toutes ces situations illustrent une situation de transmission de savoirs agro-écologiques entre pairs. Quelles sont les particularités de cet apprentissage ? Comment valoriser les controverses que soulèvent les savoirs agro-écologiques (différences de valeurs ...) ?
T5 : Conseil, accompagnement, enseignement : quelles évolutions des métiers ?
Comment faire prendre conscience aux acteurs de terrain des enjeux qui animent leurs pratiques ? Comment laisser aux professionnels (actuels et futurs) la liberté de faire leurs propres choix tout en agissant en conscience du contexte, et en adaptant leurs actions à des enjeux plus complexes ? Comment mettre en relief les diversités de regards sur une même pratique professionnelle ? Entre conseil, accompagnement humain et accompagnement stratégique, quelle est la pédagogie particulière à mettre en oeuvre en situation d'incertitude ?
T6. Jeux de rôle
ANNULE
Les jeux de rôle, le théâtre forum, les jeux de simulation sont autant de méthodes qui font vivre à l'apprenant des situations en tant qu'acteur. Quelles en sont les rouages et les principes ? Y a-t-il des compétences spécifiques pour les conduire ? Sont-elles une réponse à l'implication dans l'apprentissage ? Sont-elles adaptées à toutes les situations de formation ou de conseil ? Les participants à cet atelier interpréteront des scènes pour mettre en application la méthode du théâtre-forum. Une scène sera jouée devant le public du colloque le jeudi soir.
Les ateliers alterneront entre :
- travail en salle pour des discussions, des échanges, des partages d'expériences
- sortie terrain pour expérimenter les discours.

Il est impératif de choisir un atelier au moment de l'inscription.

Les participants contribueront individuellement et collectivement à l'objectif de leur atelier, ils participeront, formuleront des questions, des pistes de travail, des doutes, et étayeront leurs propos. ils pourront être sollicités pour participer à la prise de note collective.